par
Gabrielle Calabrese et Loïc Lefebvre Sauvé Pendant les trois derniers mois, les élections provinciales ont été le point focal de tous les Québécois. Des quatre partis présentés, une attention particulière était accordée au nouveau parti, Québec Solidaire. Comme ses promesses ont été audacieuses! Affichées partout au Québec, ces promesses, surtout celles à propos de l’économie, ont été fortement supportées par le public. Cependant, la promesse d’arrêter les subventions aux écoles privées a causé une controverse et a souvent été critiquée pendant les débats provinciaux. Pour des raisons économiques et sociales, nous croyons que l’abolition des subventions aux écoles privées serait bénéfique pour le Québec. Premièrement, en éliminant les sommes importantes attribuées aux écoles privées, le gouvernement pourrait améliorer l’état de son système scolaire public. En moyenne, la subvention d’une école secondaire privée s’élève à 4,090 dollars par élève1. Du côté public, cette même somme est de 5,471 dollars ce qui signifie que les subventions au privé représentent 75% de celles du public1. Puisqu’un établissement privé, par définition, devrait se financer sans aide gouvernementale, le montant que reçoit ce réseau est inacceptable. Imaginez à quel point, en additionnant toutes les subventions du privé, nous pourrions moderniser et rénover notre système public. La différence entre les installations privées et publiques n’est-elle pas assez évidente? En effet, les édifices privés ressemblent souvent à des châteaux ou à des manoirs alors que nos écoles publiques tombent pratiquement en décrépitude. Le but n’est pas de transformer toutes les écoles publiques en châteaux. Ce que nous voulons, c’est que l’État s’assure que tous les établissements publics puissent satisfaire chaque besoin, que ce soit un système de climatisation, des nouveaux instruments de musique ou une couche de peinture. En somme, avec l’abolition des subventions aux écoles privées, nous pourrions combler un peu le fossé entre le réseau privé et public. Deuxièmement, les subventions aux écoles privées ont créé des inégalités dans le système d’éducation. Si nous arrêtons les subventions aux écoles privées, certains élèves qui fréquentent le réseau scolaire privé iront aux écoles publiques comme une migration d'oiseaux. Cette disparition probable d’un grand nombre d’écoles privées réduirait les inégalités au sein du système de l’éducation. Autrement dit, l’arrivée de milliers d’élèves du privé viendrait stimuler les écoles publiques. Par exemple, les écoles publiques en Ontario3, où le gouvernement ne finance pas les écoles privées, sont des modèles d’inclusion et de mixité sociale. N'oubliez pas que ceci est une des raisons pour lesquelles les écoles d’Ontario performent mieux que celles au Québec. De plus, les écoles privées sont subventionnées même si seulement 20% des jeunes au Québec fréquentent ces écoles2. Au Québec, sommes-nous vraiment pour ces subventions, que nous payons en partie, même si nos enfants ne fréquenteront probablement pas à une école privée? Les subventions devraient être données aux écoles publiques pour qu’elles puissent avoir un plus grand impact sur l’éducation des jeunes au Québec. En général, abolir les subventions aux écoles privées est nécessaire pour diminuer les inégalités dans le système de l’éducation et aussi, pour augmenter l’impact que les subventions ont sur les jeunes du Québec. En conclusion, il est évident que les subventions aux écoles privées sont catastrophiques pour l’éducation au Québec, car elles s’approprient des sommes qui sont nécessaires pour le développement et l'entretien de plusieurs écoles publiques. De plus, il est impossible de diminuer les préférences injustes dans le système d’éducation si nous ne coupons pas le financement au secteur scolaire privé. Selon nous, il est crucial que nous pensions à l'éducation des jeunes au Québec, qui fréquentent majoritairement des établissements éducatifs publics, et que nous prenions les décisions économiques ou sociales qui leur seront le plus bénéfiques. Bref, nous souhaitons que le débat du financement des écoles privées nous fasse réviser aussi le financement d’autres institutions privées telles que celles du domaine de la santé. 1- « Les écoles privées financées à 75% par l’État, révèle un comité » par Daphnée Dion-Viens, Le Soleil 2- « Faut pas croire tout ce qu’on dit » par Michel Lacombe, «Gravel le Matin » 3- « Le tabou des écoles privées » par Marco Fortier, Le Devoir
0 Comments
Your comment will be posted after it is approved.
Leave a Reply. |
AuthorLes élèves de Madame Quenneville, FLE V Archives
April 2019
|
|
Telephone514-374-1999
|
Visit our Contact Us page!
|
Follow US! |