par
Rebecca Dupont Alessia Manuele Après avoir tué sa femme souffrant d´Alzheimer et avoir été accusé de meurtre au second degré, Michel Cadotte a été reconnu coupable d'homicide involontaire par le jury le 25 février dernier. Certaines personnes sont satisfaites du verdict prononcé par le jury, alors que d´autres estiment que le jugement de Michel Cadotte aurait dû être plus sévère. Cela m'amène à me poser la question suivante: Michel Cadotte mérite-t-il la prison? Il apparaît clair pour nous que M. Cadotte ne devrait pas être condamné à la prison pour avoir voulu respecter le souhait de sa femme en mettant fin à sa souffrance. De plus, le fait que l'épouse de M. Cadotte ne soit pas admissible à l'aide médicale à mourir parce qu'elle ne pouvait pas y consentir et qu'elle n'était pas considérée comme étant en fin de vie met en lumière un débat de société. En premier lieu, quand on voit souffrir quelqu’un qu’on aime, il est évident qu’on veut tout faire pour diminuer sa souffrance. Pendant plusieurs années, Michel Cadotte a été témoin de la disparition graduelle de sa femme Jocelyne Lizotte, qui souffrait de l’Alzheimer. Sa femme ne reconnaissait plus personne et devait passer son temps attachée. Elle n’avait aucune qualité de vie. Lorsque Mme Lizotte était encore en mesure de prendre des décisions, elle avait dit qu’elle <<préférerait mourir plutôt que d’être admise dans un CHSLD>>. Sa mère était décédée d'Alzheimer, et Mme Lizotte ne voulait pas souffrir comme sa mère. La femme de Michel Cadotte désirait mettre fin à sa vie, mais était incapable de le faire seule parce qu’elle était trop handicapée physiquement. M. Cadotte a tout fait pour essayer d'apaiser l’angoisse de sa femme, mais il ne pouvait pas faire grand-chose face à sa maladie. C’est pour cette raison que M. Cadotte, désespéré et voulant aider sa femme, a décidé de l’étouffer pour qu’elle n’ait plus à souffrir. M. Cadotte ne devrait pas être condamné à la prison pour avoir voulu respecter la décision de sa femme de ne plus vivre avec ses nombreux handicaps. En second lieu, la situation de Michel Cadotte démontre qu’il est essentiel de s’interroger en tant que société sur les changements qui doivent être effectués concernant les critères d’admissibilité de l’aide médicale à mourir. En effet, il est inacceptable que la femme de M. Cadotte n’ait pu être admissible à ce type d’aide malgré sa souffrance, ces nombreux handicaps et son absence totale de qualité de vie. Des personnes très souffrantes et atteintes de graves maladies dégénératives incurables ne peuvent actuellement recevoir l’aide médicale à mourir. Leur mort n’est pas considérée comme imminente en raison d’un critère imposé par le gouvernement du Québec et celui d'Ottawa. Il est donc impératif de renvoyer la loi fédérale sur l’aide médicale à mourir en Cour d’appel afin d’empêcher que d'autres personnes souffrent comme madame Lizotte. Il est indéniable que Michel Cadotte ne mérite pas d’être emprisonné pour le meurtre par compassion de sa femme. Un proche aidant ne devrait jamais être poussé à commettre ce type d’acte puisque tout être humain raisonnable ne voudrait pas être maintenu en vie dans des conditions aussi atroces. De plus, étant donné la législation actuelle, Mme Lizotte n’était pas admissible à l’aide médicale à mourir, ce qui est inacceptable. Il faut donc s’assurer, chers lecteurs et lectrices, que l’injuste et horrible situation que Michel Cadotte a vécue se répète à l’avenir.
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AuthorLes élèves de Madame Quenneville, FLE V Archives
April 2019
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