Jouer avec la vie

par
Loic Sheppard
Boon Ian Truong 

Tout le monde a déjà eu l’occasion de rêver. Qu’il s’agisse d’un rêve banal ou qu’il s’agisse du rêve de devenir grand joueur de hockey, ces rêves nous parviennent d’on ne sait où. Par contre, nous, Québécois, savons tous d'où nous parvient le rêve d’être millionnaire. Il nous est gracieusement fourni par cette fameuse société d'État, Loto-Québec. La problématique: tout rêve peut facilement virer au cauchemar. Est-ce le cas du rêve de devenir millionnaire qui nous est fourni par la majestueuse poule aux oeufs d’or? Si l’on considère les pertes annuelles en vies humaines causées par le jeu, il est difficile de dire non.

Tout d’abord, quelle belle chance nous avons, nous les Québécois, d’avoir une si merveilleuse compagnie à notre disposition. Une compagnie où le jeu n’est vraiment qu’un jeu. Un jeu de tirage au hasard qui coûte 18 millions de dollars et qui en rapporte 60 millions avec les ventes de billets. Une compagnie où le jeu a été en lien direct avec 33 suicides en 2001. Sarcasmes et blagues à part, cette statistique provenant de l’organisme «​Joueurs Anonymes» devrait être suffisante pour démontrer qu’il y a un problème. Et puis, malheureusement, ce problème ne fait que s’aggraver et Loto-Québec semble l’ignorer. Certains vont dire que le bien l’emporte sur le mal avec les profits qui sont réinvestis dans des domaines sociaux comme celui de la santé. Mais, nous disons que peu importe le montant d’argent que Loto-Québec investit dans les services publics, aucun don ne pourra rapporter les 33 victimes qui ont eu recours au suicide en 2001, ainsi que toutes celles à venir.

Pour terminer, les jeux de hasard organisés par Loto-Québec posent un grand problème quant au bien-être des gens. Personne ne peut nier les effets néfastes qu’ils ont sur leurs victimes dont certaines se suicident. Enfin, tout le monde le sait, un suicide, c’est un suicide de trop.